Bon, il semble que le voyage est terminé puisque je ne retrouve pas la lettre qui est la dernière, il doit y avoir une raison.
Je n'ai pas écrit cette lettre car si je me souviens bien, j'ai eu la nouvelle en route vers Nashville que mon père ET ma mère étaient à l'hôpital.
Mon père par ce qu'il avait eu une baisse de tension et que cela a tellement énervé ma mère qui n'en est pas à sa première expérience a fait un infarctus.
Ce qui est bizarre est qu'elle a appelé l'ambulance pour lui et comme les ambulanciers l'ont trouvè aussi mal en point que mon père, les deux ont été emmenés.
Mon père est sorti le lendemain et mon frère lui a trouvé une petite résidence à côté de l'hôpital pour lui permettre d'aller visiter ma mère.
Sans ma mère mon père est complètement perdu et on jurerait qu'il fait de l'Alzheimer avançé. Ma mère devait se faire opérer pour un triple pontage sinon elle ne vivrait pas longtemps dans sa conditions. Elle ne voulait pas, mon père venait la voir et pleurait et elle pleurait aussi. Elle attendait mon retour de voyage (j'en avais encore pour 4 jours) pour prendre la décision si elle se faisait opérer ou non. Une confiance sans borne.
A mon retour, j'ai surpris une conversation entre mon père et ma mère et cette dernière disait que c'était correct, qu'elle retournerait chez elle sans se faire opérer.
Cela n'a pas pris de temps pour me faire réagir et je lui ai dit qu'il n'était pas question de ne pas se faire opérer pour retourner avec mon père qui semblait si perdu et lui faisait tellement pitié. Ma mère s'est toujours oublié pour les autres...
J'ai pris la décision de placer mon père dans une belle résidence qu'il aimerait pour en avoir entendu parler et que ma mère se ferait opérer. Durant l'hospitalisation qui a duré 14 jours, je suis demeurée avec mon père à la maison et allait la voir à tous les jours. Au moins mon père retrouvait ses repères.
Il y avait un mois de convalescence et c'est là que j'ai plaçé mon père dans la résidence durant le temps de la convalescence de ma mère. J'allais le chercher à toutes les semaines durant deux jours et le ramenait à sa maison, l'amenant visiter ses amis, faisant du cart de golf pour lui faire retrouver un semblant de vie. J'allais voir ma mère en plus durant ces deux jours là.
J'en avais par-dessus la tête naturellement, mon père d'un côté que je devais ramener chez lui, ma mère en convalescence et Dieu sait combien j'ai dû me battre pour plein de choses pour son confort le système de santé étant ce qu'il est au Québec... de la merde.
Mon été a été des plus mouvementés.